lundi 16 novembre 2015

OPA sur Euro Ressources : Apporter ou ne pas apporter (suite) ?

Article rédigé par Christophe Vereecke, lecteur SCT et investisseur sur le marché small caps détenant une position achat sur cette minière aurifère française de longue date. Il explique à travers ce billet ses motivations de ne pas apporter ses titres qu'il juge comme une Offre au « rabais »

Le projet d’OPA déposé le 26 octobre laisse place à l’ouverture de l’OPA lundi 16 novembre et ce jusqu’au 11 décembre. 

Comment les choses ont-elles évolué depuis notre dernière article ?

Les opposants à cette OPA se sont regroupés et représentent désormais pas loin de 4.24% (5% étant nécessaire pour bloquer cette OPA). Iam Gold (le prédateur) n’a pour sa part réussi à racheter sur le marché depuis cette date que 1.70% ramenant ainsi sa participation globale à 87.70%.

Si l’on fait les comptes, 87,70% (participation d’Iam Gold)+4.24% (liste des opposants), on en déduit que plus ou moins 8,30% des titres n’ont pas encore choisi leur camps. Parmi ces 8,06% du capital, d’anciens porteurs se réveilleront (peut-être) lorsqu’ils recevront la documentation de l’OPAS : une partie viendra conforter la position des opposants sans nul doute. Ainsi l’OPAS est très loin d’être assurée d’un succès, bien au contraire.

Un dicton dit : « un radin paye toujours deux fois ». Dans le cas d’Iam Gold, les risques sont grands qu’ils aient à payer une troisième fois (et bien plus chère) si cette OPA à 2.84€ venait à échouer comme celle de 2008 à 1.20€. En effet, il ne faut pas oublier que d’ici 14 mois, Nordgold doit remettre un document de faisabilité concernant Paul Isnard donc…
Le graphe retraité des dividendes est là pour le rappeler. 



Dans le cas où Iam Gold ne rehausse pas son offre avant le 4 décembre et l’OPAS se finit en fiasco, alors, hormis quelques vendeurs court terme, il est fort possible que nous ayons très rapidement une chasse aux titres dans un marché ultra étroit. 

Après tout, on a bien compris que Euro Ressources est une épine dans le pied d’Iam Gold même si Iam Gold a tenté de faire croire le contraire depuis l’échec de son OPA en 2008.

A titre personnel, je fais partie des investisseurs qui ont décidé de ne pas apporter leurs titres jugeant l’offre indécente et préférant les généreux dividendes et les futurs royalties issues de la concession de Paul Isnard.

Actionnaire long terme